La boutique
Dans la boutique dédiée à la coutellerie,vous trouverez les le couteau qui vous ressemble parmi les marques les plus prestigieuses et les plus anciennes (Victorinox, KAI, Maserin, Janne Marttiini, etc.), avec une gamme particulièrement riche de couteaux traditionnels français (Nontron, Opinel, Sauveterre), en particulier de Thiers (Perceval, Au Nain, Chambriard, Laguiole fontenille pataud, etc.). La Coutellerie de Lodi vous propose aussi des couteaux de terroir artisanaux dont la qualité de fabrication répond aux plus grandes exigences.
Éric Roffino vous y accueille du mardi au samedi de 9h à 19h.
Historique boutique
La Coutellerie de Lodi est une boutique-atelier fondée à Marseille en 1896 par la famille Marquet. À l’époque, la ville de Marseille est au sommet de sa prospérité et s’illustre dans le négoce maritime et l’industrie. La réussite de ce modèle industrialo-portuaire fait du port de Marseille le premier d’Europe continentale, devant Hambourg, Anvers ou Rotterdam.
La Coutellerie Marquet perdure jusqu’en 1931, date à laquelle elle est rachetée par la famille Tholozan. Monsieur Tholozan reprend l’activité et tient la boutique jusque dans les années 1970. Nous n’en sommes encore qu’aux balbutiements de la grande distribution en France : les gens achètent leurs couteaux chez des professionnels. Rien qu’à Marseille, une trentaine de couteliers-artisans ont encore pignon sur rue.
Le fils Tholozan reprend à son tour l’activité en 1975, perpétuée avec passion jusqu’au début du XXIème siècle, dans un contexte économique bouleversé par les grandes surfaces et la consommation de masse. ÉRIC ROFFINO, l’actuel coutelier, reprend la boutique en 2010 et en profite pour moderniser l’atelier.
Cette histoire, c’est un peu une histoire d’amour, car, au milieu des années 1970, le jeune Éric, alors apprenti cuisinier, faisait déjà affûter les couteaux de sa brigade rue de Lodi. L’amour des couteaux, il l’avait déjà dans sa jeunesse, et c’est avec fierté qu’il donne aujourd’hui un nouveau souffle à cette boutique qui vient de fêter ses 120 ans.
Qui est Éric Roffino ?
Quand on se rend à la Coutellerie de Lodi, on ne va pas seulement au devant d’une passion, on va à la rencontre d’un passionné : le coutelier lui-même.
Éric Roffino est ce coutelier, un ancien restaurateur bien connu du cours Julien, amoureux des couteaux et de la bonne chère, et reprendre La Coutellerie de Lodi était pour lui l’aboutissement naturel de ses deux passions.
Éric est affable et partage avec plaisir les connaissances de son métier : voici un homme de parole. Mais, c’est aussi un homme d’actes : il déteste le gaspillage, il a la culture du durable et de l’artisanat d’art, la passion du terroir, d’un savoir-faire local et régional que perpétue la transmission.
C’est la raison pour laquelle, en entrant dans la Coutellerie de Lodi, vous entrez dans une boutique dédiée à la coutellerie d’art, en particulier au couteau traditionnel français, avec un coup de coeur pour le Thiers.
Quel plus beau cadeau qu’un couteau ?
TRADITION
Des coutelas en silex ou en obsidienne du Néolithique, taillés par percussion, aux premiers couteaux de cuivre, de bronze, puis de fer, le couteau est un artefact ancestral. Prolongement de la main, il a, dès l’origine, une triple vocation : arme, ustensile de cuisine, outil à usage polyvalent. Cette typologie, on la retrouve 10 000 ans plus tard, inchangée : couteaux de chasse, couteaux de cuisine, couteaux de poche. D’ailleurs, les marques de couteaux sont souvent anciennes et produisent des classiques indémodables, à l’instar du fameux Opinel, consacré à plusieurs reprises comme l’un des objets au design le plus abouti de tous les temps.
HAUTE TECHNOLOGIE
Mais, le couteau est paradoxal, car, quelle que soit les époques, il est étroitement liée aux grandes découvertes de l’homme. Si, à la Préhistoire, la découverte du fer a permis de libérer l’innovation en réalisant des lames toujours plus fines et plus légères qui participent à la naissance de l’art culinaire, le développement de la forge et de la cémentation, puis de la sidérurgie, de la chimie et de l’ingénierie modernes a rendu possible des bijoux technologiques, tel le célèbre couteau suisse de Victorinox. Ce canif, qui existe dans une centaine de modèles et qui est garanti à vie, nécessite 450 étapes de fabrication ! Aujourd’hui en acier inoxydable, en céramique ou en en acier « Damas », le couteau est toujours à la pointe de l’innovation et de la perfection.
POLYVALENCE
À la frontière entre l’art et la technique, le couteau résume donc son époque. Mais, on l’oublie parfois, c’est aussi l’outil le plus polyvalent du monde. Perdu dans la jungle ou échoué sur une île déserte, c’est l’objet in-dis-pen-sable à votre survie ! Découper, tailler, sculpter, trancher, gratter, hacher, frotter, extraire, polir : le couteau a le pouvoir de séparer ce que la nature a réuni, mais que l’ingéniosité humaine reconfigurera ensuite pour lui donner un nouveau sens. Enfant, qu’y-a-t’il de plus stimulant que de construire sa première cabane ?
TRANSMISSION
Objet symbolique s’il en est, qu’il soit humble ou précieusement orné, le couteau accompagne l’évolution de l’espèce humaine depuis l’aube de l’humanité. Offrir un couteau à son fils ou sa fille, c’est un rituel de passage vers l’âge adulte. En effet, le couteau ayant un potentiel de nuisance, sa transmission s’accompagne toujours d’une responsabilité qui incombe à celui qui le possède. Si, entre 5 et 7 ans, les enfants se voient offrir des couteaux à bout rond, à partir de 8 ans – l’âge des premières cabanes ! -, ils voudront un couteau à bout pointu. Leur offrir signifie leur accorder notre confiance… Un couteau, ça aide à grandir.